Lignes quotidiennes

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Dernier ouvrage paru : L'Algérie en 100 questions. Un pays empêché (Tallandier, 2019)

vendredi 1 août 2014

Pauvre France...

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Voici la a réponse du porte-parole adjoint du Quai d'Orsay (ministère français des Affaires étrangères) à une question d'un journaliste sur Gaza et sur le fait que la France condamne ce qui s'y passe sans nommer directement Israël.
Cette réponse est un cas d'école en matière de langage diplomatique et de duplicité.
Pauvre France...

Quai d'Orsay - déclaratio​ns du porte-paro​le adjoint - 31 juillet 20145 - Gaza

Question (d'un journaliste) - La France à deux reprises hier a condamné  l'attaque contre l'école onusienne à Jabaliya, sans citer le responsable. Le représentant de l'ONU sur place indique que les tirs proviennent des forces armées israéliennes. Est-ce-qu'on peut conclure aujourd'hui que ces tirs sont en fait israéliens? Soutenez-vous la thèse de l'ONU là-dessous et, si oui, faut-il une enquête internationale et faudra-t-il des sanctions et une réflexion dans le domaine de crimes de guerre pour cette attaque, et une précédente contre l'ONU, et contre les cibles civils, hôpitaux, mosquées, infrastructure d'électricité et bien d'autres et le fait que 80 pourcent des morts sont des civils à Gaza, dont 20 pourcent des enfants?

Réponse  - Le président de la République et le ministre des Affaires étrangères et du développement international ont condamné hier le bombardement qui a frappé une école des Nations Unies, dans le camp de Jabaliya dans la bande de Gaza, causant la mort d'au moins seize Palestiniens.
La France s'associe au Secrétaire général des Nations Unies qui a jugé ces faits « injustifiables », estimant que "les responsabilités devaient être déterminées" et que "justice devait être rendue".
La France exige la mise en place d'un cessez-le-feu immédiat. Tous les efforts doivent converger vers cet objectif.

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