Lignes quotidiennes

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Dernier ouvrage paru : L'Algérie en 100 questions. Un pays empêché (Tallandier, 2019)

mercredi 23 juillet 2014

Gaza, les intellectuels arabes et la peur du blanc...

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Il y a, en Israël, de nombreux intellectuels qui sont conscients du fait qu'il faut un Etat palestinien. Néanmoins, il n'en sont pas moins très fermes sur ce qu'ils considèrent être comme les principes de fond : la pérennité et la sécurité d'Israël. Disons qu'ils sont les représentants d'un "mainstream" avec lequel on pourra tôt ou tard s'entendre. Et je note, qu'il ne viendrait l'idée à personne, en Israël ou ailleurs, de les assimiler aux fous furieux qui versent dans l'abomination à l'image de cet "universitaire" pour qui "violer des Palestiniennes" permettrait de régler la situation à Gaza. D'ailleurs, personne ne leur demande de se différencier. On ne les oblige pas à une longue déclamation de prérequis pour qu'ils puissent s'exprimer.

Par contre, dans les camp des pro-palestiniens, je note une tendance médiatique, entretenue par des intellectuels arabes eux-mêmes, à dévaloriser leurs propres prises de positions par d'incessantes démarcations vis-à-vis des djihadistes qui ont une vision religieuse et ethnique du conflit. Quel manque d'assurance ! Quel manque de confiance en soi ! Dire, je suis solidaire de la Palestine mais pas pour les mêmes raisons que les extrémistes qui existent chez moi, c'est jouer petit bras. C'est presque s'excuser. C'est être le petit arabe au fond de la classe qui a un peu honte de lever le bras à cause des cancres qui l'entourent. C'est finalement, encore et toujours, la peur du blanc. Et, surtout, l'envie de lui plaire...
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1 commentaire:

Anonyme a dit…

Voilà qui met les choses au claire.. Merci de mettre des mots sur les pensées de bcp d'entre nous.