Lignes quotidiennes

Lignes quotidiennes
Dernier ouvrage paru : L'Algérie en 100 questions. Un pays empêché (Tallandier, 2019)

mardi 20 novembre 2012

De l'usage médiatique du mot "tsahal"

_

Actualité oblige, il ne se passe pas une journée sans que les radios et télévisions françaises ne nous infligent quelques considérations et commentaires à propos de l'armée israélienne. Souvent, trop souvent, cette dernière est désignée par le terme "tsahal" et cet emploi est loin d'être neutre :

Voici ce qu'en dit un guide élaboré en 2007 à l'intention des journalistes de Radio France :

Tsahal : (acronyme de tsa hagana léyisrael - armée de défense d'israël) a acquis une connotation familière synonyme d'attachement très fort pour les israéliens qui s'en servent comme on le fait d'un diminutif chargé d'affection dans le sens "notre armée". Conclusion : ne pas utiliser.

A l'évidence, nombre de journalistes de Radio France n'ont pas lu ce guide. Lequel, devrait d'ailleurs être adressé aux autres radios et télévisions. Car, c'est bel et bien le problème de la proximité (réelle ou non)  avec les médias français et l'armée israélienne qui est posé. Certes, nombre de journalistes emploient ce mot pour éviter une répétition ou pour situer géographiquement le sujet. Dans ce cas, c'est juste une question d'ignorance et de manque de professionnalisme.

Mais, il y a aussi le cas où l'emploi de ce terme est destiné à mettre en exergue une certaine proximité avec Israël et les Israéliens. C'est le cas de correspondants permanents ou d'envoyés spéciaux qui, au final, ne se rendent même pas compte que c'est de nature à jeter la suspicion sur leur objectivité.
_


1 commentaire:

Gigelli a dit…

Justement vous vous trompez sûrement sur le fait que les journalistes français et particulièrement ceux de Radio France_ surtout sous la direction de Monsieur Philippe Val , fervent Sioniste notoire_ n’aient pas lu le guide, ils sont zélés ils doivent le connaître par cœur.
Seulement, ils préfèrent dire affectueusement «Tsahal », afin que l’oreille du Français moyen qui écoute les infos se familiarise avec ce son quand il est répété sans cesse lui confère une connotation plutôt positive, contrairement au son écorchant du H du « Hamas », prononcé non pas à la manière Arabe, comme font les tous les journalistes Anglo-saxons et Germano Nordiques, mais à la manière Hébreu, comme par exemple le « Kahmaas » et le « Khisbolla.. »
Vous devez quand même bien savoir que la France comme Gaza, est néanmoins un territoire occupé Israélien, certes sans F16, et sans « Tsahal », mais elle est sous occupation Sioniste, quand même.
Donc il est normal que les journaleux du service public se conforment aussi aux exigences de l’occupant, comme en 40, n’est ce pas ?
Gigelli